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Confinés, certes, mais toujours connectés et passionnés… Pendant la période de confinement, 1001sentiers entretient la flamme et la vie du VTT azuréen avec cette nouvelle série d’interviews des pilotes locaux. Des interviews réalisées loin des sentiers et sans contact pour parler avec eux de leur vision de la situation, leurs émotions, leur quotidien durant cette période spéciale et de quelle manière cela chamboule leur saison et leurs projets. Aujourd’hui, c’est au tour de Melvin Pons, pilote émérite et coach, qui n’a visiblement pas le temps de s’ennuyer pendant le confinement…

Comment vis-tu cette crise d’un point de vue personnel ?

Salut Greg. Ecoute pas trop mal, j’ai la chance de vivre dans l’arrière-pays niçois donc je n’ai pas à me plaindre. Personnellement, j’ai de quoi m’occuper, je travaille, je bricole, je m’entraine… J’ai la chance d’être dans une maison avec un jardin, c’est quand même un luxe. Je suis accompagné de ma petite amie et pour l’instant aucun de nous deux n’a encore dormi dehors ahah (non je plaisante heureusement qu’elle est là). Plus sérieusement, tous les membres de ma famille, ainsi que mes amis proches et les gens que je côtoie sont en bonne santé et résistent face à cette épidémie, et c’est le principal. Emotionnellement parlant, ce n’est pas facile tous les jours mais on n’a pas d’autre choix que d’accepter la situation.

Qu’est-ce qui te manque le plus dans le fait de ne pas pouvoir rouler ?

Mon principal manque, ce sont les sensations que je peux ressentir sur mon petit vélo ainsi que la sensation de liberté. C’est vrai quand même qu’il n’y a rien de mieux que 2-3 bonnes petites glissades sur un bon petit sentier, n’est-ce pas ? Le tout accompagné d’une bonne bande de copains et on a la journée parfaite !

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DH, enduro, VAE… Melvin Pons fait partie de ces pilotes talentueux qui performent dans toutes les disciplines auxquelles ils touchent.

Oh oui ! A défaut, que fais-tu de tes journées pendant le confinement ?

Ecoute, j’essaie de remplir un maximum mes journées. Un jour sur deux, je fais une séance de renforcement musculaire et notamment de rééducation. Le confinement ne tombe pas trop mal pour moi car je me suis blessé fin février : une entorse du poignet ainsi qu’une grosse disjonction acromio-claviculaire m’ont immobilisé 3 semaines. La rééducation est longue est complexe donc j’ai du temps pour faire les choses bien. J’essaie aussi de me maintenir en faisant du gainage, du home trainer et également du trail autour de la maison. Les idées ne manquent pas car avec mon activité professionnelle (coaching) et le nombre de séances de préparation physique que je crée, j’ai de quoi me faire souffrir… Je casse aussi la routine en m’essayant à d’autres activités ce qui est bien marrant : slackline, yoga, gymnastique. Enfin, à force de me balader autour de chez moi, j’ai aussi trouvé de nouveaux sentiers. Du coup, je trace/ré-ouvre des sentiers juste à côté de chez moi et je peux te dire que ça va être fou !

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Melvin profite du temps libre pour préparer une nouvelle piste bijou à côté de chez lui. Hâte de la découvrir !

Coté compétition, 2020 devait être une belle saison pour toi, avec de belles nouvelles et beaux projets au programme, peux-tu nous en parler ? 

Oui carrément, 2020 devait être une bonne année. Même si je garde encore espoir, je pense que cette saison est bien compromise. J’ai eu la chance d’intégrer l’équipe Canyon auprès de Fabien Barel. Un programme 100% Enduro VAE pour ma part avec les trois manches EWS-E ainsi que quelques manches nationales et d’autres courses comme le Lac de Garde ou le VVF étaient prévues… A voir ce qu’il en sera réellement. En tout cas, c’est un rêve qui se concrétise pour moi que d’intégrer une structure de ce rang-là, et il est vrai que dès que le confinement sera levé ça va rouler sévère… J’ai pour objectif de performer sur les courses que j’ai citées et je sais que le niveau sera très relevé donc il va falloir souder. L’avantage c’est qu’avec le VAE le plaisir pour moi est toujours là donc c’est encore plus facile de se surpasser. Je me suis également fixé comme objectif de progresser sur mon image et de travailler là-dessus, notamment sur les réseaux sociaux en vous partageant un maximum d’images et d’aventures. Alors restez branchés…

Quid de ton activité de coaching pendant le confinement ?

Ça se déroule super bien  ! Je travaille toujours avec mes athlètes et ça me passionne. J’essaie d’être le plus présent possible durant ce confinement. La monotonie dans l’entrainement est très néfaste, je lutte contre ça déjà en temps normal, alors dans cette période il faut sans cesse réfléchir pour se réinventer et c’est un super challenge ! J’ai la chance de travailler avec des athlètes de tout âge et dans différentes disciplines et j’avoue que c’est une vraie source de motivation pour moi. Durant cette période et plus que jamais j’utilise le numérique pour l’entrainement. Chacun de mes athlètes reçoit toutes les semaines des plannings d’entrainement détaillés au jour le jour avec des fichiers supplémentaires composés d’images photos, croquis. Bien entendu je suis le plus disponible possible au téléphone pour le côté social mais aussi pour expliquer mes exercices les plus farfelus.

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Rester affûter en courant autour de la maison, ça marche pour Melvin, regardez-moi ce mollet !

Un dernier mot pour que les riders cloitrés chez eux gardent le moral ?

Un mot ? purée c’est chaud en un mot ahah. Il y a un proverbe persan sur la PATIENCE qui promet un retour sur le bike des plus sympathique : “La PATIENCE est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux”.

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